2 min | 2014

Festivals
10/2023: Le western expérimental, Traverse Vidéo, La cinémathèque de Toulouse, France
03/2019: L’Expérimental {recherche/art}, Traverse Vidéo, La cinémathèque de Toulouse, France
05/2016: Montreal Underground Film Festival (MUFF), Microcinema [être], Montréal
03/2016: L’Atypique Trouble, Festival Traverse Vidéo and GIV, Toulouse, France
02/2016: Art Vidéo, Art et Expérimentation. Rendez-vous du cinéma québécois and GIV, Montréal
11/2014: ZÉRO FUTUR(E), Festival HTMlles, GIV et Studio XX, Montréal

Dans cette vidéo, j’ai associé les mots « maman » extraits de chansons westerns québécoises, à des couchers de soleil diffusés sur Internet. En créant un collage à partir de ces fragments répétés, j’ai tenté de faire durer pour toujours ces moments de nostalgie en créant un anti climax où les soleils ne se couchent finalement jamais.

« Si la country puise son style à diverses sources folkloriques d’origines européennes ou au Gospel des Noirs américains, les débuts du parlant appréciant la chanson, Hollywood intégra dans ses nombreux westerns, de nombreux cow-boys chanteurs et depuis « Country » est quasi synonyme de cow-boy. Pour preuve, la majorité des festivalières de Au Cœur du Country, documentaire réalisé par la même réalisatrice, expliquent leur attachement à cette musique, habillées dans ce style, festivalières. Les soleils se couchent à l’ouest prétendrait à cette adhésion si ce n’est son pluriel « soleils » qui s’éloigne du paysage attendu et si on ne connaît pas Maman, ne t’en fais pas, variation sur le rapport à la mère et la Country, où la réalisatrice Myriam Jacob-Allard, sur un air idoine, tient la guitare dont elle ne touche cependant pas les cordes. Quant à cette vidéo, elle préfère le footage, double de son et d’images indépendants. Un mot se répète sous des couchers de soleil à travers le monde, sur les villes patrimoniales, sur les mers et les terres, sur les montagnes et sur les plaines et tous empruntés à des vidéos amateurs sur Internet. Soleil couchant cercle doré, pris par les brumes, miroitement reflété, orangés et jaunes s’y nuancent ou explosent. Ce mot « maman » détonne tant il ne correspond pas aux topoï du western, pourtant le nombre de variations, voix masculines et féminines, prouve sa récurrence dans les chansons country western québécoises. Parfois triste et lentement énoncé, parfois ému et sentimental, le terme garde des traces de ses origines… la partition suit le decrescendo d’une chanson, traînant sur la dernière syllabe. On y soupçonne aussi un rapport affectif mais plein d’humour avec sa propre mère. »

– Simone Dompeyre

(Vidéo distribuée par GIV)